Contexte
Les allocataires de l’Assurance chômage ont la possibilité de bénéficier, sous certaines conditions, d’une Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise, l’ARCE.
En 2011, 977 millions d’euros ont été versés à 110 000 allocataires au titre de cette aide. Il s’agissait d’un premier versement pour 69% d’entre eux.
En avril 2013, l’Unédic a mené une enquête auprès de 2400 allocataires ayant perçu cette aide au premier trimestre 2011, afin de mieux connaître leur devenir dans les deux ans qui ont suivi l’obtention de l’aide.
Extrait de la synthèse
- En 2011, 76 500 demandeurs d’emploi ont obtenu l’Aide à la reprise ou à la créationd’entreprise (ARCE). Par rapport aux autres allocataires de l’Assurance chômage, les bénéficiaires de l’ARCE ont plus souvent perdu leur emploi sur CDI, et notamment suite à une rupture conventionnelle. Suite à cette perte d’emploi, les bénéficiaires ont rapidement entamé des démarches pour créer leur entreprise. Ils sont 53% à avoir pris la décision de créer ou reprendre une entreprise avant la perte de leur emploi.
- Dans près de deux tiers des cas, le montant de l’aide était suffisant pour couvrir les premiers besoins de financement du projet. Sans l’ARCE, plus des trois quarts des bénéficiaires déclarent qu’ils n’auraient pas pu concrétiser leur projet ou qu’ils l’auraient fait avec plus de difficultés.
- Deux ans après la création ou la reprise, 72% des entrepreneurs sont toujours à la tête de leur entreprise et envisagent pour la plupart d’y rester pendant cinq ans ou plus. En plus de leur propre emploi, un tiers d’entre eux sont à l’origine d’une création nette de 1,9 emploi salarié. À l’opposé, 28% ont dû quitter leur entreprise, suite à des problèmes financiers dans la majorité des cas. Deux ans après le premier versement de l’ARCE, seuls 12% des bénéficiaires sont de nouveau à la recherche d’un emploi après avoir quitté la tête de leurentreprise.
Un fort capital à l’ouverture, une reprise d’entreprise plutôt qu’une création, une entrée au chômage après une rupture conventionnelle, sont des facteurs favorisant la pérennité del’activité entrepreneuriale.